CONSTRUCTION D'UN MODELE D'ARSENAL

du

VAISSEAU DE GUERRE ROYAL WASA

par

CLAYTON JOHNSON

                                                                                        

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En premier lieu, avant de commencer la construction de mon modèle, j’ai eu des recherches à effectuer.

Ayant contacté le Vasamuseet en Suède, j’ai été rapidement mis en relation avec Fred Hocker, directeur de recherche.

 

 

 

Je lui ai expliqué que je voulais réaliser un modèle du Wasa avec l’intégralité des membrures constituant la coque de la manière dont l’original avait été fabriqué. Il me fut répondu que comme la majorité du bordage du Wasa n’avait jamais été enlevé, personne ne connaissait la position réelle des membrures.

Gutave Adolf, roi de Suède à l’époque du Wasa, avait engagé des maitres charpentier Hollandais pour diriger le chantier de construction du navire. Leur méthode de travail consistait à assembler le bordage sur la quille, l’étrave et l’étambot. Ensuite les membrures étaient disposées à l’intérieur.

 

 

 

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Un exemple de la méthode de travail hollandaise d’après un diorama du Vasamuseet.

 

Parce que le bordage n’a jamais été enlevé et du fait de la méthode de construction, il devint évident qu’il m’était impossible de positionner les membrures de mon modèle

 

exactement de la manière dont le Wasa avait été construit. J’ai donc du me contenter d’une approche approximative.

 

 

 

 

 

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Image Courtesy of Statens Maritima Museer and drawn by Eva Marie Stolt.

 

Un relevé présentant la disposition de quelques membrures. Remarquez la disposition désordonnée des membrures due à la méthode de construction Hollandaise.

 

Fred m’expliqua que bien que la distribution des bois de la coque paraisse aléatoire, il existe un schéma directeur :

 

 

“Une membrure standard se compose d’une varangue qui atteind le bouchin de chaque coté. Ensuite une première allonge atteind le gabord et se termine légerement au dessus du faux pont. Une deuxième allonge s’appuie sur la tête de la varangue et atteind le niveau du pont d’artillerie supérieur, où elle se trouve prolongée par une allonge de revers. Il y a quelques pièces de remplissage utilisées dans les endroits où se situent les sabords car il est nécessaire à ces endroits de couper les membrures. Les positions des sommets des premières allonges sont très irrégulières comme le sont aussi les extrémités superieures des secondes allonges ainsi que les pieds des allonges de reverts. De plus, les couples ne sont pas dressés perpendiculairement à la quille mais sont légèrement en biais et aux extrémités du navire elles ont tendance à se pencher vers l’interieur du navire dans la direction du centre de celui-ci. Du fait que les membrures sont ajustées sur le bordage et adaptées a celui-ci plutôt que l’inverse, il n’y avait aucun besoin de vérifier que les allonges étaient perpendiculaires à la quille et parallèles entre elles. Il suffisait seulement de s’assurer qu’elles présentait un bon pas et un bon chevauchement. Il n’y a pas de membrures inclinées à la poupe et la proue est construite à la manière Hollandaise. A la place des membrures inclinées, les varangues se prolongent jusqu’à la face interieure de l’étrave normale à la courbe, avec des allonges s’appuyant sur leur faces opposées. Les allonges d’écubier qui sont de massives pièces de bois de plus d’un mètre de largeur, sont assemblées par un écart en about sur les plus hautes allonges et il y a des éléments de structures parallèles remplissant l’espace entre les allonges d’écubiers et la plus part des allonges des varangues.” 

 

Note : Dans ce type de construction, le perpignage n’éxistait pas!

 

 

Avec ces informations et la lecture de quelques documents, j’étais pret à commencer les plans de ce qui allait devenir les membrures de mon modèle.

 

 

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Mon plan d’ensemble de la structure du navire représentant approximativement les membrures de la coque du Wasa.

 

Je voulais aussi des tracés de membrures dont les sections soient réalistes avec des extémités qui présentent de bonnes dimensions.

 

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Exemple d’un tracé de l’une des membrures. En tout, plus de 90 membrures furent nécessaires pour la réalisation de mon modèle. Chacune a nécessité un dessin.

 

Pour plus d’informations sur la manière dont j’ai réalisé les plans de mes membrures, voir mon site :

http://clayton707.googlepages.com/frameloftingpracticum-research

 

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Construction de la quille, de l’étrave et de l’étambot. Ces éléments se composent de cerisier, noyer, aubier et bouleau.

 

J’utilise du polyurethane sur tout les éléments de mon modèle. Ceci donne un beau “fini”, bouche les pores du bois et le protège des changements hygrométriques.

 

Après la réalisation et l’assemblage de la quille, de l’étrave et de l’étambot, j’ai découpé chacun de mes plans afin de réaliser des gabarits pour chaque membrure. J’ai ensuite découpé tous les éléments avec ma scie. Chaque membrure se compose de 8 éléments.

 

 

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Assemblage selon la méthode de Charles Davis.

 

 

Pour la réalisation de la structure de la coque, j’ai utilisé une méthode de Charles Davis que l’on trouve dans son livre “The built up ship model”. Il s’agit d’utiliser des gabarits verticaux. En premier lieu, j’ai positionné deux de ces gabarits de manière rigoureuse, perpendiculaires à la quille et verticaux. Ensuite j’ai collé entre ces formes des lattes permettant de positionner les membrures à leur bonnes places.

 

 

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Une autre photographie du début de l’assemblage des membrures. Les membrures se composent de bouleau, d’érable, de pommier, de noyer et de cèdre d’Alaska.

 

 

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Remarquez les repères sur les lattes de maintient qui permettent le positionnement des allonges de revert.

 

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Evolution de la charpente....

 

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Les membrures et les préceintes......

 

 

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Les préceintes sont en if et peintes après la pose. Les préceintes sont des éléments important car elles participent au maintient des membrures.

 

 

L’étape suivante a été la fabrication de la courbe de lisse d’hourdi et la découpe des sabords comme le montre les images suivantes.

 

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Après cette étape, il était temps de poser le bordage. Le bordage entre les préceintes est realisé en noyer.

 

 

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Finition du bordage.....

 

 

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La partie inferieure du bordage n’est pas exécutée afin de laisser visible les membrures.

 

 

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Le bordage complêtement posé. Les écarts dans les préceintes et dans le bordage du modèle sont la reproduction de ceux existant sur le navire.

 

Phase suivante : la réalisation et à la pose du vaigrage. L’utilisation de pinces de serrage a été necessaire pour cette opération.

Le vaigrage est en érable.

 

 

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La petite visserie ainsi que les rondelles larges servent de pinces afin de maintenir positionné le vaigrage à travers les sabords.

 

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Vaigrage de la proue. Pour cette opération, des pinces de grandes dimensions sont indispensables.

 

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Finition du vaigrage....

 

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Finition du bordage et du vaigrage...

 

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Après cette étape et la découpe interne des sabords, la pose de la strucure des ponts peut débuter. Je n’ai pas executé les structures du faux pont car elles ne seront pas visiblent.

 

Avant d’entreprendre ce travail, j’ai garni le navire d’une centaine de LED colorée. Le câble d’alimentation passe par un trou dans la quille. J’ai réalisé ce travail car aucun autre moyen n’est à même d’éclairer convenablement l’intérieur du navire. Ceci permettra d’observer les détails internes. Les diodes électroluminescentes ont une durée de vie de 20 ans en service continu, et celles posées a bord de mon modèle durerons plus que ma vie, car elles ne seront alllumées que de temps en temps.

 

Tous mes baux furent immergés dans l’eau durant quelques jours, emballés dans un linge humide et sèchés dans un four micro-onde. Pour cette opération ils étaient placés et serrés dans une forme dans l’ordre de montage

 

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Une forme. La plus part de mes baux ont été cintrés dans une forme plus grande que celle-ci!

 

 

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Début de la pose des strucures du pont d’artillerie inférieur. Notez l’irrégularité de la partie supérieure des genoux. Ils sont eventuellement ajustés pour laisser le passage aux gouttieres.

Les genoux sont fabriqués en cèdre d’Alaska et le reste en aubier.

 

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Une vue inferieure.

 

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L’installation des fourrures de gouttieres réalisées en noyer, le long des rives du pont. Remarquez que les genoux ont été rognés et reduits pour recevoir les fourrures de gouttiere.

 

 

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Vue interieure face à la poupe. Notez la tendance du pont à monter et les fourrures de gouttière sur les rives.

 

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Interieur du navire avec les LED allumées. Notez les creux à l’extérieur des fourrures de gouttière pour le passage des genoux du pont d’artillerie supérieure.

 

 

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Les baux avec les fourrures de gouttière, ---------(noyer) et la plus part des barrotins (Acajou) et des traversins (Cèdre).

 

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Vue de la proue.

 

Etape suivante : pose d’une petite partie du plancher du pont. J’ai décidé de ne poser que la partie nécessaire pour la mise en place des mes canons de 24 livres. Ceci afin de permettre à la lumière de passer et de montrer la structure du pont. Le plancher en noyer a été fabriqué en respectant les dimensions de l’original.

 

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A ce moment il fut temps pour moi de fabriquer mes canons de 24 livres pour les installer sur le pont inferieur. J’ai commencé par tourner un modèle en cornouiller et a en graver l’ornementation....

 

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Les canons du Wasa étaient très ornementés, en regardant de près vous pouvez lire “Gars” et 1626, les initiales du roi et la date de fabrication du canon. Tous ces détails sont présents sur l’original.

 

J’ai acheté chez “Micro Mark” un kit de moulage incluant  la pate à mouler, le démoulant, le talc de moulage et l’alliage fondant à une température de 140°C.

“Micro Mark” vends un livret très interessant qui explique la manière de mouler de petites pieces. Je vous le recommande particulièrement si vous voulez vous essayer au moulage.

 

http://www.micromark.com/

 

Aller à l’adresse indiquée et saisir “casting” dans le moteur de recherche.....

 

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Le produit fini.

 

 

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Le canon sur son affût. L’affût est composé de 30 éléments en métal et en bois. La plus grande partie des éléments en bois est en bouleau.

 

 

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Les pièces de 24 livres pour mon Wasa.

 

Après avoir terminé tous les affûts, il fallut passer a l’installation des canons et à la fabrication de leurs palans.

 

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Les canons sur leur affûts pret à être garnis.

 

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La batterie de tribord en place prête à faire feu!

 

Durand cette période j’ai aussi réalisé des éléments destinés à être implantés sur le pont. Parmis ceux-ci....

 

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Le cabestan du pont inférieur réalisé en pommier.

 

 

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Les grandes bittes du pont inférieur (cerisier).

 

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Le pont d’artillerie inferieur, hiloires de panneaux, surbaux (pommier), câble, tournevire, et autres details.

 

 

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Gros plan sur les détails du pont d’artillerie inferieur près de la proue.

 

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Pont inférieur complêtement terminé.

 

Après la réalisation du pont d’artillerie inférieur, il était temps de commencer la structure du pont d’artillerie supérieur.

 

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Remarquez les genoux passant à travers les fourrures de gouttieres et la manière dont les canons trouvent naturellement leurs places entre les genoux.

 

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Vue vers la poupe.

 

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Tribord. Les baux et les structures du pont d’artillerie superieur sont réalisés dans le même bois que ceux du pont inferieur.

 

 

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70 et 71 - Pont superieur avec les traversins, fourrures de goutières, et quelques barotins installés...

 

 

 

 

 

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72 et 73 - Vues du pont d'artillerie inférieure au travers d'un sabord.

 

 

 

 

 

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74 et 75 - Avancement du travail sur le pont d'artillerie supérieur.

 

 

 

 

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Faux pont dans la cabine de l'amiral.

 

 

 

 

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77 et 78 - Pompe de sentine.

 

 

 

 

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79 à 81 - Travail sur la partie inférieure de la poupe…

 

 

 

 

 

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82 à 84 - Le début des installations sur la poupe…

 

 

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85 à 87 - Fabrication et pose des caillebotis.

 

 

 

 

 

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88 à 95 - Finitions du pont supérieur.

 

 

Voilà! C’est le point le plus avancé de mon travail. N’hésitez pas à revenir découvrir de nouvelles images qui suivront la progression de mon travail.

 

 

 

LES SCULPTURES

 

Plus de 700 sculptures décoraient le Wasa. J’ai executé la majeure partie de ces éléments, mais nous n’allons pas détailler ce sujet ici. Vous pouvez visiter mon site afin de voir comment sont réalisées mes sculptures.

 

http://clayton707.googlepages.com/carvingpracticum

 

Les essences de bois utilisées pour mes sculptures sont : le cornouiller, le houx, le poirier, le pommier, l’if, le noyer et une très petite quantité de bouleau.

 

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Les sculptures de la poulaine.

 

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Supports de balustrade

 

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Têtes de lions des sabords et couronnes des canons du pont superieur.

 

 

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Chevaliers et divers éléments du pont.

 

 

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Sculptures extérieures.

 

 

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Sculptures de la cabine du timonier.

 

 

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Sculptures de la bouteille babord

 

 

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Sculptures de la bouteille tribord

 

 

FIN!

 

Mes remerciements à Fred Hocker, Directeur de recherche au Vasamuseet et à Hervé Sasso pour la construction de mon Wasa et la réalisation de ce reportage.

 

http://clayton707.googlepages.com

 

Pour toutes questions où commentaires :

 

Clayton707@yahoo.com

 

Ne manquez pas de visiter ce site qui évolura avec mes futurs travaux!

 

 

 

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